VI. La tempête
6 – 1 Une séparation
— Il fait un vent très fort aujourd’hui.
Il va pleuvoir ce soir, dit SOLAIRE.
Attisée par un vent fort, LAIKA n’a pas de forces de s’avancer.
— Comment vas-tu ? Tu te sens mal ?
LUNAIRE s’inquiète de LAIKA.
— Arrêtons-nous pour nous reposer.
Demain matin, tu vas reprendre tes forces, LAIKA.
SOLAIRE lui suggère de s’arrêter.
— Il y a une menace d’orage……… il fait un froid de loup.
— Nous sommes trempés comme des canards.
La pluie est tombée à verse,
ils sont mouillés de la tête aux pieds.
Ils sont surpris par une violente tempête qui fait rage
et se déchaîne de plus en plus fort.
Ils se sont endormis côte à côte avec LAIKA
comme d’habitude.
Ils ont passé une nuit blanche…………………
La tempête s’étant calmée, la pluie s’est enfin arrêtée.
Le lendemain matin, à la première heure du jour,
ils ont trouvé LAIKA froide qui ne bouge plus
comme le grand arbre.
— LAIKA ! LAIKA !
— LAIKA !
Tout d‘un coup……… ,
ils ont éclaté en sanglots en apprenant la mort de LAIKA.
C’était une séparation avec leur cher bonheur.
La flaque d’eau reflète le ciel triste en vain.
6 – 2 Une statue de pierre
SOLAIRE et LUNAIRE, ils se sentent déprimés.
— On est seul,
murmure LUNAIRE au vent d’hiver.
— On est seul,
SOLAIRE répète de mêmes comme un écho.
— Non non, je suis toujours avec vous.
Vous n’êtes jamais tout seul.
LAPIN s’approche d’eux.
Cela leur rappelle PHILOSOPHE gentil,
qui répétait toujours deux fois Non-Non très vite
et disait seulement une fois Ou–i très lentement.
Ils ne savent plus dans quelle direction il faut se diriger
d’en face de nombreuses rues.
— J’ai peur que nous nous avancions dans la mauvaise direction…….
Comment faire ? dit LUNAIRE.
— Tu ne sais pas d’autre expression meilleure ? dit SOLAIRE.
— Non, c’est la seule et la meilleure expression que je sache.
On ne peut rien y faire.
LUNAIRE commence à déplorer.
— On a des chansons. Tu peux chanter ?
lui demande SOLAIRE.
— Non, je n’en ai plus envie.
Tien ! notre oiseau Merveilleux ! crie LUNAIRE.
— Non non, c’est pas lui. C’est l’autre.
Loin de là, ça doit être un albatros. Gros malin, dit SOLAIRE.
— Où est-il, notre oiseau Merveilleux ? demande LUNAIRE.
— On s’en va au vent mauvais, se dit SOLAIRE.
Le ciel a été couvert comme toujours.
« Lentement mais certainement,
le temps passe sans arrêt.
S’écoulent le jour et la nuit.
Tous coulent dans l’oubli.
————— Tu te souviens de nous, nos amours ?
Des fleurs ressemblant à Sunny-side-up sur les chevaux,
nous allons partir dans le pré plein de lumière,
en courant et en sifflant tout ensemble. »
Cette fois-ci, commence à chanter SOLAIRE
au lieu de LUNAIRE.
— Les poèmes, c’est joli. Tu chantes mieux que moi !
LUNAIRE en est ravie.
— On va partir de bonne heure.
SOLAIRE répond sur un ton ferme.
— On part ? Comment ça ? Où allons-nous ?
LUNAIRE est trop étonnée pour dire Non.
« Poursuivi par le loup, attisé par le vent,
frappé par une violente tempête de neige,
tu cours à toute vitesse.
Tu songeras au printemps où tu t’amuseras à courir
comme le vent libre aux champs du Dent-de-lion.
Je t’adore, mon oisillon. »
— Tiens ! La statue de pierre en rêve, SOLAIRE crie de joie.
— Composée de deux pierres rondes, continue LUNAIRE.
— Exactement. Prenons ce chemin-là. Ça y est !
— Ça y est ! Attends-moi ! Attends-moi, SOLAIRE !
6 – 3 La neige
Quelque temps plus tard, ils marchaient sur le long chemin
tout blanc de neige blanche où ne se trouve personne.
Ils entendent un coyote hurler au loin.
Ils ne peuvent plus s’avancer ni revenir sur ses pas.
Le sol était tout couvert de neige.
— Nous nous sommes perdus, dit SOLAIRE.
— Rentrons ! se dit LUNAIRE.
— Déjà trop tard pour retourner en arrière.
Notre cirque, il était si beau. Il n’y avait pas un nuage dans le ciel.
Tu te souviens de lui, le ciel bleu ? demande SOLAIRE.
— Nous n’aurions jamais dû partir en voyage.
Ah! de beaux jours ensoleillés de printemps,
dit LUNAIRE avec un soupir.
— Moi, partir en voyage ?
Quand les poules auront des dents. Jamais ! Jamais !
SOLAIRE est d’accord avec LUNAIRE sur ce point.
— C‘était juste de laisser notre CHIEN-CHIEN
dans un troupeau de vaches, dit LUNAIRE.
— Je veux le revoir, Tuck-Tuck.
Il y a bien longtemps que je ne l’ai pas vu.
Comment va-t-il ?
Est-ce qu’il se souvient de nous ? Je pense à toi.
Comme tu me manques ! Tu n’es pas ici.
Tuck-Tuck, my happiness was so close to the earth………..,
SOLAIRE parle tout seul.
— Quand auras-tu fini de faire ce voyage ?
demande LUNAIRE.
— Un de ces quatre.
— Pourquoi “quatre” ?
— Je veux dire,”un de ces jours”, répond SOLAIRE.
« Enfin, la nuit tombe.
Nous relevons la tête,
les joues mouillées de larmes et de sueur.
Notre Galaxie émet sa lumière simple et tendre.
Tu vois, notre Orion lance une flèche vive et acérée
décrivante une belle courbe incroyable. »
— Ça fait combien de temps que nous avons quitté notre pays ?
se dit LUNAIRE.
— Je ne sais plus où j’en suis………
SOLAIRE, il regrette son départ.
— Ça exist vraiment, Never-Never-Neverland ? Rentrons !
lui demande LUNAIRE.
— On va voir ce qu’on va voir !
Désespéré, SOLAIRE fait la tête.
— ! ! ! ! ! ? ? ? ? ?
LUNAIRE est surpris, mais elle garde le silence.
« Dès le coucher du soleil,
les alentours se plongent dans l’obscurité.
Les yeux de couleur dorés d’un Puma y guettent sa proie.
Les hurlements d’un Coyote troublent le sommeil.
Relevez la tête, essuyez les larmes !
Regardez là-bas !
Le bateau Pirates de capitaine HOOK** traverse
au ciel nocturne. »
**Crochet
« Un Bobcat se reflète au courant de la rivière.
La belle ville de LUTETIA s’y présente et s’y plonge.
On trouve le bonheur ne revient jamais. »
« Si vous rencontrez un Red-deer bleu et gris foncé,
dites-lui que nous ne pouvons plus chanter
la chanson du printemps.
Peu à peu,
Neverland-légende s’éloigne de nos souvenirs à pas lents. »
( Aquarelle )
Au-delà du paysage couvert de neige toute blanche,
s’est clairement montré le petit château
comme la Lune digne et noble apparait tout d’un coup
entre les nuages de pluie.
— Après la pluie,
— le beau temps.
Hatuyuki ( la première neige ) Un jeu de labyrinthe