PierrotsJumeaux009

VII. Le Château

7 – 1     L’entrée du château

Le ciel est totalement dégagé.
Arrivés à l’entrée du château, ils cherchent à trouver la porte
de-ci de-là en vain.                   Le château n’a aucune porte.
— Étonnant, ne me laisse pas tomber, dit SOLAIRE.
— Plutôt mystérieux.     Qu’est ce qu’on peut y faire ?
dit LUNAIRE.

— On n’y peut rien.
Mesdemoiselles, pourriez-vous nous indiquer la porte d’entée ?
Où ça ?     Comment ça ?
SOLAIRE demande aux oiseaux bavards.
— En haut des nuages !
— En haut des nuages !
— En haut des nuages !
chantent des moineaux en chœur.
— Petit, mais quand même, c’est le château du Neverland
sans aucun doute, j’en suis sûr,
dit SOLAIRE.
— Nous voilà enfin, tout ensemble.
LUNAIRE
se sent rassurée.


« Semé d’étoiles scintillantes,
le ciel envoie son éclat brillant.
Ça fait combien de temps que nous sommes partis
en voyage accompagné de chansons,
matin après matin, soir après soir, année après année?
Mes oiseaux, mes bavards comme un moulin à paroles,
indiquez-nous le chemin pour le Never-Neverland. » 

7 – 2     Le Roi

Ils ont beau chercher la porte, ils restent assis en tailleur,
en face de l’entrée du château.
— Enfin, on est arrivés, mais on ne peut pas y entrer……..
SOLAIRE et LUNAIRE
commencent à chanter en attendant que
quelqu’un les entende.


« A la nuit de l’hiver rigoureux et sévère,
c’est Orion qui est un super-héros.
Il nous conduit et nous propose d’aller ensemble au pays
le plus proche du Soleil.

Levez les yeux vers le ciel,
voilà le scintillement des gratte-ciel de verre et d’acier.
Notre chère chanson nous encourage à un sprint final.
――― Allons-y ! » 

Le soleil se couche et les oiseaux bavards se pressent
de rentrer chez eux.
— Une fois quitté notre pays, nous n’avons plus de maison
à rentrer.     
LUNAIRE, il a l’air solitaire.
— Et alors ? On se couche ici, dit SOLAIRE.
— LAIKA, il n’est plus avec nous, dit LUNAIRE.
— Il est là toujours dans nos souvenirs,
le trésor qu’on garde dans le cœur,
se dit SOLAIRE.
— Je ne suis pas le seul à être seul, se dit LUNAIRE.


« Un bison avec une clochette d’or sur son collier lève la tête.
Il rappelle des souvenirs et poursuit la promesse heureuse
sculptée à Athènes le plus lointain vers l’horizon. » 

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

En demi-rêve

« — J’ai une question à vous poser.
Vous êtes le Roi du château ?
Est-ce qu’il est grand, notre père ?
Est-ce que nous sommes les enfants du Roi ?
demande SOLAIRE.
Le père se met à rire à voix haute.     Puis, il lui demande.
——- Le bonheur, qu’est-ce que c’est pour toi ? »

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

7 – 3     Le jardin

Le lendemain, un peu plus loin du château,
ils ont vu un beau jardin avec de jolies fleurs tout autour.
— On va s’amuser là-bas.
— Tiens !      Les cerisiers sont en fleur.
SOLAIRE et LUNAIRE
, ils s’y précipitent en courant de joie.


« Les mots se dispersent et voltigent au vent.
Les poèmes se brisent en mille morceaux.
On n’entend que le bruit de la mer.

Chante-moi une chanson d’amour,
Mon ami pierrot.
Danse sur un air pour moi,
Mon ami pierrot. » 


( le Jeu de Go : 01 )