PierrotsJumeaux013

XI. L’ARC EN CIEL

11– 1     Quinze fées

Lorsqu’ils sont sortis de la galerie des Glaces,
quinze fées et un magnifique arc-en-ciel dans les cieux
les attendaient.
— L’ Arc-en-ciel, il est le pont de temps qui vous mène
jusqu à la terre.
— Vous ne pouvez jamais revenir ici.  C’est la loi de Royaume.
— Puisque le Roi est mort, ce château est à disparaître bientôt.
— Notre jardin est un Royaume qui existe dans votre cœur.
— Ça a toujours été ainsi.
— Nous ne pouvons pas sortir du FAIRY-LAND.
— Une fois sorties, nous aurons vieilli dans un moment.
— Regardez là-bas.
TIGNY, fée sage, leur indique un corps mort d’une fée
avec ses ailes sales qu’ils ont vue une fois ailleurs.

— N’ayez pas peur !
— Avancez tout droit.
— Vite !     Vite !     Vite !
— Dépêchez-vous !
— Le temps ne vous attend jamais.
— Le temps n’arrête jamais.
— Il ne reste aucune minute à perdre.
— Ne regardez pas en arrière !
— Ne jetez jamais un regard sur votre passé !
— C’est le pont de temps !
— Une ère nouvelle s’ouvre bientôt.
— Au bout de l’arc-en-ciel, c’est à l’aube du nouveau siècle.
— Mais dis donc, nous avons laissé notre cher Chien-Chien
dans un troupeau de vaches à LUTETIA, dit SOLAIRE.

— Ton petit ami, Tuck-Tuck,
dit LUNAIRE.
— Dans un troupeau de vaches ?
— Cela est la seule clé,
explique LUNAIRE.
— Sans lui, je ne veux pas partir.
Il est mon bonheur
. Je préfère rester ici, dit
SOLAIRE.
— Nous allons le chercher.
— C’est facile pour nous parce que nous sommes libres
dans l’espace, dans le ” Cloud “.
Nous volons au-dessus des nuages sur de longues distances.
— Oh, la vache !
— Ouf !

11 – 2     Des nuages

— Je vais faire ma prière.     Matin, chagrin.   Soir, espoir.
Matin, chagrin.   Soir, espoir……..
LUNAIRE commence à prier d’une voix faible.
— Tu y es, LUNAIRE ?     Vas-y, tout va bien.
SOLAIRE encourage LUNAIRE.
Maintenant ou jamais, prenez courage !
Continuez votre chemin !
L
APIN leur ordonne de démarrer.
— Allons-y !     Marchons, Marchons !
crie SOLAIRE.
— Ma……. Mar….. Ma….. LUNAIRE a peur en avion.
— Marchons, Marchons !
SOLAIRE répète encore.
— Mar……. Mar……… Mar……. chons……… chon ?
LUNAIRE se dirige en tremblant.
— Marchons, Marchons !
SOLAIRE continue d’aller en avant avec enthousiasme.

Notre LAPIN prend la tête du cortège,
ensuite SOLAIRE et LUNAIRE,
ils marchent à la file sur l’arc-en-ciel.
Ils ne voient que de nuages sous les yeux.
Des nuages disent bonjour.
— Nous vous connaissons depuis longtemps.
— Enchanté de faire votre connaissance.
— Comment allez-vous ?
— Faites-moi l’amitié de bavarder avec vous.
— Quel bonheur de vous rencontrer enfin.
— Ravi de faire votre connaissance.
— Laissez-moi vous emmener jusqu’à chez vous ?
— Faites-moi le plaisir de vous accompagner ?
— Encore qu’il soit tard,
veuillez rester encore quelques minutes avec moi.

« Cocorico… Cocorico… Cocorico… » 
Quelque part, chante un coq gaulois.

11 – 3     Adieu à JEUNESS

— Attendez-moi, attendez-moi, je veux traverser le pont
avec vous.      Attendez-moi.
Tout à coup, aux éclaircies dans les nuages sous les yeux,
ils entendent JEUNESSE gueuler.
— JEUNESSE, là-bas sur la terre !
— Ne jetez jamais un regard sur votre passé.
Les fées, elles ont dit ça.     Dépêchons-nous !
LAPIN leur donne
le conseil.
— Je vous aimais.     Attendez-moi.     Attendez-moi.
JE
UNESSE se met à pleurer.
Ensuite peu à peu, sa silhouette a disparu de leur vue.
— Adieu ! JEUNESSE.     
A cause de toi, tous à cause de toi !
dit LUNAIRE.
— Adieu ! JEUNESSE.     Notre petit ami, Ma JEUNESSE !
dit SOLAIRE.
— Je ne pleure plus pour toi,
dit LUNAIRE une fois pour toutes.


« Faisons nos adieux et mettons-nous en route.
Demain, nous irons parcourir à travers une forêt gelée
et nous franchirons le lac recouvert de brume.
Nous poursuivrons notre route vers la prairie argentée,
à nouveau. » 


« Ma JEUNESSE qui s’est déjà passée au loin…..
On savait bien qu’il viendrait un jour Adieu à toi,
Adieu Ma JEUNESSE,
avec les mots les plus beaux de tous.
Ma JEUNESSE, A ・ D ・ I ・ E ・ U. » 


( le Jeu de Go : 03 )