PierrotsJumeaux007

V. Un Bison

5 – 1     Les animaux inconnus


« A la mer nord,
une étoile filante fait une chute imprévue.
Cela brise le silence des caribous qui y traversaient.
A la mer sud,
une planète fait son apparition inattendue.
Cela surprend les blue-cats qui échangeaient leurs saluts.

Ces jours-là si proche d’été,
les pigeons voyageurs blancs prendront ses premières volées
pour envoyer les poèmes aux amis au-delà de la mer. » 

SOLAIRE et LUNAIRE voyaient de nombreux animaux
qu’ils n’ont jamais vus au cirque, un chameau, un caribou,
un blue-cat, un bighorn et d’autres.
Tous ces animaux s’enfuyaient.
Certains d’entre eux étaient dangereux.
— Je veux voir nos animaux au cirque, nos chers amis,
se dit LUNAIRE.


« Soudain, un oiseau s’envole.
Un chameau pleure et déplore que le souvenir
marine-bleu soit trop loin pour le retrouver
à la vitesse d’un bateau à vapeur.
On s’enfuit et s’enfuit.
On poursuit et poursuit.
Et pourtant, on te perd de vue.
On n’arrive jamais à t’attraper.
Tu es notre jeunesse, nos jours brillants.
Tu te montres toujours devant nous
et puis tu disparais tout de suite.
Ton nom, c’est JEUNESSE, notre Jeunesse brillante.
Notre petit ami,    A . M . O . U . R » 


« Un jour, il faisait beau temps ensoleillé.
Nous avons franchi un col de montagne guidé
par un troupeau de bighorns.* » 

*Rocky Mountain sheep


« Demain,
nous passerons les Alpes sur le dos d’un grand éléphant.
La mer Adriatique familière nous attend. » 

5 – 2     La fraternité

Un jour, ils ont rencontré un bison beau châtain
qui vient de là-bas du chemin.
Il a une clochette au collier jouant de la musique.
Ils se sont parfaitement attachés et décident de continuer
le chemin tout ensemble en quatre avec la poésie fantastique.
LUNAIRE peut monter sur LAIKA, lorsqu’elle se sent fatiguée.
La nuit, ils se couchent avec lui côte à côte,
ils dorment à la belle étoile.
Ainsi font-ils un bon voyage très agréable en s’amusant
la joie de vivre l’un pour l’autre.
Parfois SOLAIRE et LUNAIRE,
ils ont complètement oublié le but précieux de leur voyage
et s’amusent bien en chemin des écoliers.


« Les fées nous font cadeau d’un bison couleur de fleur,
le fleuve se jettera dans l’océan vers l’ouest.
Réveillé dans toute la vallée de Rocky,
un aigle merveilleux volera haut et vite
avec nos super-héros. » 

Quelle chanson tu chantes au petit bonheur !
Tu es de bonnes humeurs,
dit
SOLAIRE.


« Dis donc, qui est-ce qui vient d’un pas léger
avec une sonnerie des trompettes ?
Mais toi, qui es-tu? » 

Un cow-boy, bien sûr que oui,
répond SOLAIRE sur-le-champ.


« On chantera l’approche du printemps éblouissant.
On l’attendait depuis longtemps.
On se laissera au bonheur que donne le vent de la mer. » 

— Tien !     MA GÉNIE !     Et voilà………… enfin,
LUNAIRE crie.
Eh bien, oui avec l’autre oiseau !
Ils volent l’un et l’autre au ciel d’été.
SOLAIRE
lui aussi saute de joie.
— Tu trouves qu’elle est sa mariée ? demande LUNAIRE.
Ça, je ne sais pas.
C’est quand même fantastique en deux,
répond SOLAIRE.


« Suivi de sa mariée,
MA GÉNIE au vol rapide et gracieux passe en deux
au ciel d’été. » 

( Gravure sur bois )

5 – 3     Un ruisseau au printemps

Le château de Neverland, où se trouve-t-il ?
dit SOLAIRE.
— Ça existe réellement?
Mais en fait, Never-Neverland ?
Je veux rentrer au cirque, chez nous.
Je ne veux plus continuer le chemin.
LUNAIRE secoue la tête avec regret.
Mais il n’est plus possible d’y rentrer, répond SOLAIRE.
— Comment faire ?
Il me semble que deux cents ans se sont déjà écoulés, non ?
Nous sommes encore loin de Neverland,
marmonne
LUNAIRE.
Ils s’assoient par terre et restent silencieux l’un et l’autre.

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En demi-rêve

« Mon père, nous avons rencontré Philosophe Jean-Paul Sartre.
——- Mes enfants sont très jolis, ça peut arriver à vous.
— Je lui ai promis de rentrer à la prairie.     Je veux le revoir,
LUNAIRE sanglote.

——- J’ai déjà beaucoup vieilli.
Toi, tu n’es plus petite.
Tu peux chanter pour moi.
LUNAIRE chante
une des
chan
sons favorites.
——- Que c’est beau !
C’est un bon souvenir pour partir au-delà.
— Ne dis pas ça, mon père. »

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Je te rassure, il n’y a rien qui prouve notre identité,
mais non-identité non plus, tu vois ?
soudain dit SOLAIRE
.
— Quoi ?     Et alors ?     Que veux- tu dire ?     Dis-moi,
demande LUNAIRE.

C’est-à-dire, il n’y a rien qu’il dise que le château de
Neverland n’existe pas
,

répète SOLAIRE.
— Parfait ! Aujourd’hui, tu es tellement sage.
Je suis très impressionnée,
dit LUNAIRE.

Aujourd’hui ?     C’est un compliment ou une insulte ?
dit
SOLAIRE.

Ainsi joyeusement sont-ils repartis pour voir leur père.
— Y a encore de chemin à faire pour arriver le château ?
demande LUNAIRE.
MA GÉNIE, un aigle merveilleux qui était leur guide
à Neverland ne se voit plus nulle part au ciel gris.
— Demain matin, on partira, de bonne heure ?
demande LUNAIRE.
Ça dépend du temps qu’il fera, répond SOLAIRE.
Vivement la chaleur du soleil !


« Tu es un oiseau qui vole au ciel étranger.
Personne n’arrive à t’attraper.
MA GÉNIE, si je pouvais voler avec toi……… » 


« Un aigle merveilleux,
dans quelle direction prend-il son envol ?
Vers la lumière ou bien encore vers l’obscurité ?
Il voit la mer, tout seul sans rien dire.
Il se souvient de ses aventures de sa jeunesse merveilleuse
et souvent sévère au ciel étranger.
Et puis il étend ses ailes à nouveau,
en évoquant un coup de vent.
Il souffle un vent froid d’hiver, les vagues violentes se brisent
contre des rochers à la mer du lion marin.**» 

** sea lion


« On se tourne en arrière au loin avec le regret si profond.
On ne veut rien d’autre.
On vagabonde sans but et on continue son chemin sans fin. » 


Nodoka ( Calme ) Un jeu de labyrinthe